Revue des marchés de mai 2025

Canada Vie - Jun 06, 2025

Pour le mois ayant pris fin le 31 mai 2025

Introduction

Les marchés boursiers mondiaux ont terminé le mois de mai en hausse, car les pourparlers commerciaux entre les grandes économies et le report de tarifs à l’endroit de plusieurs d’entre elles ont rassuré les investisseurs. Les États-Unis et la Chine sont convenus de mettre les droits de douane les plus élevés en pause pendant 90 jours. Quant aux surtaxes douanières à l’encontre l’Union européenne (UE), les États-Unis ont accepté de les reporter pendant la poursuite des discussions. Vers la fin du mois, un tribunal états-unien a invalidé les tarifs douaniers additionnels, exigeant qu’ils soient levés dans les 10 jours. L’administration des États-Unis en a aussitôt appelé de ce jugement. Une cour d’appel a temporairement suspendu la décision. Les tarifs douaniers demeurent donc en vigueur, mais l’appareil judiciaire s’interroge toujours sur leur légalité. À la fin du mois, le président des États-Unis a annoncé qu’il ferait passer la surtaxe sur l’aluminium et l’acier de 25 % à 50 % dès le début de juin.

 

Le climat économique demeure incertain. Des négociations commerciales sont en cours, mais une augmentation des tarifs pourrait se profiler à l’horizon si les accords ne sont pas conclus. L’économie canadienne a enregistré une croissance plutôt robuste au premier trimestre, soit de 2,2 % sur une base annualisée. Aux États-Unis, l’économie s’est contractée pendant le premier trimestre, principalement en raison de la brusque remontée des importations.

 

Au Canada, l’indice composé S&P/TSX a été entraîné de l’avant par le secteur industriel. Le principal indice du Canada a fracassé un nouveau plafond quant au prix de clôture ce mois-ci. Les actions des États-Unis ont monté. Le rendement des obligations gouvernementales à 10 ans du Canada a augmenté. Celui des obligations du Trésor des États-Unis a fait de même, en partie parce que Moody’s a décoté la dette états-unienne. Le prix de l’or a un peu monté. Celui du pétrole a augmenté ce mois-ci.  

 

On s’attend à ce que l’économie du Canada ralentisse

Fitch Ratings lève le drapeau rouge sur la croissance économique du Canada pour l’année en cours. L’agence de notation prévoit que l’économie du Canada gagnera un maigre 0,1 % en 2025 pour ensuite plonger en récession. On s’attend à ce que les tensions commerciales avec les États-Unis et le ralentissement de l’activité économique mondiale pèsent sur celle du Canada. Par ailleurs, Statistiques Canada a révélé que l’économie du Canada s’est déployée de 2,2 % annualisés pendant le premier trimestre de 2025. Une vague d’exportations a stimulé cette croissance. À l’opposé, les ménages ont moins dépensé durant le trimestre. Le marché du travail montre des signes de ralentissement. L’économie canadienne ne s’est enrichie que de 7 400 emplois en avril. Le chômage a grimpé à 6,9 %. L’inflation a baissé, mais principalement en raison de la disparition de la taxe carbone. Le marché s’attend à ce qu’elle remonte à cause des surtaxes des États-Unis, mais aussi des tarifs de rétorsion du Canada.

 

La semaine dernière, lors du discours du trône qui ouvre la session parlementaire, le premier ministre Mark Carney s’est engagé à maintenir l’indépendance du pays et à en transformer l’économie en développant ses relations commerciales avec d’autres partenaires. L’Organisation de coopération et de développement économique a publié les résultats de son enquête sur les perspectives économiques du Canada, dans laquelle elle affirme que le Canada doit améliorer sa productivité en renforçant le commerce interprovincial et la mobilité sur le marché du travail en plus de rendre l’habitation plus abordable. Ces changements pourraient contribuer à la croissance économique à long terme du Canada, malgré les tensions avec les États-Unis. 

 

La Fed se soucie de l’économie des États-Unis

La Réserve fédérale des États-Unis (Fed) a maintenu le taux cible de ses fonds fédéraux à 4,25 % — 4,50 % lors de sa rencontre de mai. Il s’agit du troisième statu quo de suite pour la Fed. Celle-ci a fait remarquer que l’inflation demeure au-dessus de la cible et que le marché du travail est toujours relativement solide. Elle a déclaré vouloir attendre quel serait l’effet des tarifs douaniers sur l’économie. Une deuxième estimation révèle que l’économie des États-Unis s’est contractée de 0,2 % annualisé au premier trimestre de 2025. La Fed a ajouté que cette contraction était principalement due à l’augmentation des importations faites par les entreprises désireuses de remplir leurs entrepôts avant l’imposition des surtaxes. Il n’empêche que l’avenir est compromis par les tensions commerciales, particulièrement avec la Chine. Bien que les deux parties aient accepté de reporter les tarifs les plus taxant de 90 jours, d’autres demeurent en place et perturbent les échanges commerciaux entre les deux principales économies de la planète. La Fed a rappelé que les droits de douane risquaient de faire monter les prix à la consommation et le taux de chômage. Elle juge donc nécessaire de ne pas bouger pour l’instant, ce qui lui permettra d’ajuster sa politique monétaire de manière plus pertinente le cas échéant. Le président de la Fed, Jerome Powell, a exposé le cadre de la politique de la réserve en mai. Il a déclaré qu’il pourrait être plus ardu de stabiliser les prix si de plus en plus de chocs venaient frapper l’approvisionnement. La Fed reste cependant déterminée à atteindre la cible des 2 %. Pour l’heure, le marché espère que la Fed attendra sur la ligne de touche. Toutefois, il se pourrait qu’elle sabre dans les taux d’ici la fin de l’année.   

 

La Banque populaire de Chine abaisse les taux d’intérêt

L’économie chinoise continue de peiner sous la faiblesse de la demande intérieure, les difficultés du marché de l’immobilier et les problèmes du secteur industriel. La croissance des ventes au détail de la production industrielle a décéléré en avril comparativement à mars, en partie, encore une fois, à cause de l’entrée en vigueur des droits de douane. L’économie doit également relever le défi d’une relation commerciale difficile avec les États-Unis, laquelle pourrait malmener son activité commerciale et économique. Beijing a fait savoir qu’elle soutiendrait son économie en ces temps difficiles par sa politique monétaire et fiscale. La Banque populaire de Chine (BPC) a abaissé au début du mois le ratio de réserves obligatoires et le taux de prise en pension à sept jours afin d’injecter des liquidités dans le système. Plus tard, lors de sa correction de mai, elle a soustrait 10 points de base de son taux préférentiel pour les prêts à un et à cinq ans, le portant ainsi à 3,00 % et 3,50 % respectivement, un plancher dans les deux cas. Les États-Unis et la Chine se sont réunis en Suisse pour discuter, entre autres questions cruciales, des tarifs douaniers. Les deux ont refusé de plier. Cependant, ils ont accepté de réduire les surtaxes douanières pendant encore 90 jours. Ils espèrent ainsi faire avancer les discussions et atteindre un accord convenant aux deux parties. Les marchés financiers en ont été ravis, eux qui craignent qu’une longue guerre commerciale entre les deux puissances économiques anéantisse l’activité économique mondiale.      

 

Les tensions commerciales entre les États-Unis et l’Europe s’échauffent

Les tensions commerciales entre les États-Unis et l’UE se sont intensifiées en mai alors que les deux parties se préparaient à une longue guerre. Toutefois, les plus sages ayant réussi à se faire entendre vers la fin du mois, les deux groupes acceptent désormais de négocier un accord satisfaisant pour eux deux. L’UE pourrait se voir imposer d’autres droits de douane de la part des États-Unis. L’UE a donc décidé d’établir la liste des importations états-uniennes pouvant être frappées d’une taxe. L’UE a simultanément élaboré une proposition commerciale susceptible d’accroître le commerce et les investissements entre les deux économies. Mais le président Trump s’est déclaré mécontent et de la proposition et des discussions, et il a menacé de frapper dès juin les importations européennes d’une surtaxe de 50 %. La mesure a été rapidement reportée à juillet après un entretien entre la présidente de l’UE Ursula von der Leyen et le président Trump. Les deux sont convenus de poursuivre les pourparlers, afin d’apaiser les tensions, du moins à brève échéance. L’UE espère conclure un accord à l’amiable, car une longue guerre tarifaire avec les États-Unis se ferait au détriment de son économie. En effet, celle-ci n’est guère en position de soutenir une guerre commerciale prolongée avec les États-Unis. Sa croissance est plutôt moyenne. La Banque centrale européenne décidera du sort des taux d’intérêt au début de juin. Elle a déjà fait part de son inquiétude pour l’économie de l’Europe, en ajoutant qu’elle allait soigneusement analyser les répercussions des tarifs douaniers avant de prendre quelque décision que ce soit.

 

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